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Interview avec Avril Dunoyer pour le stage "Filmer la danse"

Nous avons rencontré Avril Dunoyer, photographe. Elle nous parle de son stage "Filmer la danse" troisième volet du projet "Filmer la création"


du 3 au 7 juillet pour les 12 à 14 ans

et du 10 au 14 juillet pour les 15 à 18 ans


Peux-tu te présenter en quelques mots ?


Je suis photographe à Paris et je donne des stages de vidéos et de Photos dans l’association images et mots


Qu’est ce que “Filmer la danse” ?


Le stage s’inscrit dans un cycle plus large qui s’appelle filmer la création : et j’ai eu l’idée de proposer comme thème au long court de découvrir l’art vidéo, mais aussi l’art les arts vivants en général. Il s’agit de faire des reportages, des petits documentaires et des séquences filmées sur des créations, au sens large, en train de se faire. Notamment, pour le moment, des créations théâtrales et chorégraphiques.


On a commencé par deux films documentaires sur l’univers du théâtre, où il s’agissait de documenter la création d’une pièce et le fonctionnement du théâtre. Et là j’avais envie de filmer la danse, en travaillant avec une danseuse, Garance Silve, qui va créer une chorégraphie sur un morceau spécialement créé pour le stage par de jeunes musiciens. Les stagiaires vont filmer Garance en train de chorégraphier et de danser sur ce morceau. La forme du film sera plus ouverte que les stages précédents. Elle sera au libre choix des stagiaires, à partir de la séquence dansée et d’un entretien filmé.


Ils pourront réaliser s’ils le souhaitent un documentaire, ou une forme plus abstraite, plus proche du clip. L’une des inspirations du stage est le travail du réalisateur Jeco, qui filme des danseurs évoluant dans la ville ou à ses frontières.


Pour qui est le stage ?


Ce stage s’adresse à des adolescents de 12 à 18 ans en deux groupes, de 12 à 14 ans

ainsi que de 15 à 18 ans, pour que les jeunes travaillent avec des gens de leur

âge et que les groupes soient fluides et homogènes.Le stage s’adresse aussi

bien à des gens qui n’ont jamais touché un appareil photo ou une caméra, à

des gens déjà aguerris dans ces domaines.


A partir d’une même matière, chacun pourra avancer à son rythme. Les stagiaires pourront travailler des formes plus ou moins complexes au montage en fonction des notions qu’ils maîtrisent déjà.


Qu’apporte le groupe à l’individu et vice-versa ?


Les deux sont intéressants - c’est très intéressant de faire son film tout seul parce qu’on est seul maître à bord et on maîtrise sa propre matière, et donc on n’a pas à débattre à chaque choix esthétique; souvent les stagiaires aiment beaucoup.


Après dans le collectif c’est hyper intéressant de savoir travailler ensemble, de justement débattre pour nourrir le projet. Le collectif aussi c’est drôle ; quand on travaille à 5 ou 6, on rit beaucoup, il y a des moments de lâcher prise qui sont précieux. Et donc on devient le temps du film une bande d'amis - et c’est aussi ça le cinéma et la vidéo, au-delà du travail se faire des amis qui partagent la même passion. Le collectif donne de très belles choses.


Les deux premiers films du cycle “Filmer la création” étaient réalisés en collectif. C’était de gros projets qu’on réalisait tous ensemble mais il y avait quand même de la frustration de ne pas pouvoir constamment toucher les machines et ne pas pouvoir être constamment dans l’acte technique.

Donc pour le nouveau volet, « Filmer la danse », j’ai choisi une formule mixte. C’est-à-dire que les stagiaires peuvent rester dans leur bulle et faire le court-métrage dont ils ont l’idée, mais ils peuvent aussi faire appel au groupe, pour notamment les rushes qui vont être mis en commun - toute la matière sonore et visuelle va être mise en commun.


Passe-t-on par toutes les étapes de création ?


Oui alors ça c’est très important, dans le stage, moi je guide, je donne des pistes et un sujet mais les stagiaires sont totalement impliqués dans chaque étape de la réalisation du film. Je forme sur les appareils afin qu’ils soient peu à peu autonomes.


À partir de ce moment-là il va s’agir d’écrire seul ou collectivement le projet, filmer le jour du tournage en utilisant aussi bien un appareil reflex que son smartphone si on a une idée et que le matériel n’est pas disponible. Après on aborde tous ensemble la phase de dérushage, puis le montage où chacun aura choisi sa matière. Je guide et j’explique comment fonctionne le logiciel, et rapidement le stagiaire est autonome.


Peut-on continuer chez soi après le stage ?


On a les notions techniques et on peut parfaitement à l'issue d’un stage Images et mots réaliser son propre court métrage, en utilisant les outils proposés ou des outils alternatifs.


Les bases de la technique de montage peuvent elles aussi être utilisées sur tous les logiciels.


Que deviennent les réalisations après le stage ?


Les courts-métrages réalisés avec Images et Mots vont pouvoir vivre leur vie sur la toile ; ils peuvent être partagés sur la chaîne de l’association ou même sur la chaîne du stagiaire s’il en a une.


Mais ce sont aussi des courts-métrages qu’on peut soumettre à des concours. Les films réalisés pourront être proposés à des festivals de vidéo sur l’année 2024.

On verra. D’abord, il faut les faire !


Plus d'informations sur le stage : "Filmer la danse"


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